jeudi 29 novembre 2018

Quelques réflexions sur les  mécanismes politiques.


 D'abord concurrent : celui-ci partage avec vous des causes proches et une vision du monde assez proche.Mais vus avez des divergences de tactique ou sur tel ou tel point. Or le concurrent est celui où vous pouvez le plus trouver de nouveaux membres (pour développer votre vision politique) et celui que vous croisez le plus en moyenne dans vos contacts politiques. Donc c'est celui avec qui vos divergences sont les plus visibles quotidiennement et exaspérantes. Un concurrent est crispant au possible, se bat contre certaines de vos idées  pied à pied, en utilisant les outils démocratiques, le droit et le vote, vous  fait dépenser beaucoup de temps et d’énergie.

L'adversaire lui partage avec vous un cadre minimum de valeurs communes mais vous avez des visions radicalement différentes. Il se définit surtout comme ce qui n'est pas le concurrent , ce qui est l'autre politique mais un autre accepté. Perdre contre eux c'est perdre sur toutes vos valeurs et vos idées et vos politiques mais ca reste "acceptable".  à noter par contre que le concurrent devenu adversaire est souvent haî car vu comme un traître.

La frontière avec l'adversaire radical est dure à trancher pour chaque groupe politique et dépend de chaque groupe voire de chaque individu et de ses positions sociales (sachant que les lignes de fracture peuvent être droite gauche mais peuvent aussi être sur un seul sujet vu comme central). Définissons le comme celui qui si il arrive au pouvoir en respectant les règles vous ne sauriez pas quoi faire (je reconnais qu'en tant qu'homme de gauche universaliste ce serait mon cas si les identitaires ou le PIR gagnait les élections). Ca dépend de chaque groupe politique et / ou social (pour les coptes en Egypte c'était quand les frères musulmans avaient gagné etc etc etc). C'est celui avec qui vous ne partagez rien. Dans un sens les tensions actuelles aux USA peuvent être liées au fait que pour de plus en plus de républicains et de démocrates l'autre n'est plus un adversaire mais un adversaire radical.

Enfin, l'ennemi n'est pas vous , il n'appartient pas au groupe de la prise de décision (u alors pour s'en emparer et le détruire) et la logique avec lui est le combat. On peut penser à un pays ennemi dans le cadre d'une guerre mais aussi à une guerre civile où l'adversaire (souvent déja vu comme adversaire radical devient un ennemi car des groupes assez importants basculent totalement dans une logique d'adversaire radical (guerre de sécession aux usa). Enfin, pour un exemple français on peut penser aux membres de l'OEI et à leur discours (que j'ai analysé dans http://minoritaire-et-alors.blogspot.com/2018/07/fiche-de-lecture-le-livre-que-je-vais.html ) . L;ennemi se définit par une vision du monde en rupture totale avec les éléments fondamentaux de ce qui est vu comme le pacte social et avec la capacité de le menacer effectivement (un conspirationniste qui pense que les reptiliens dirigent sn pays sur son ordi n'est pas un ennemi car il n'est lié à aucun groupe actif prévoyant de tuer des "reptiliens" et se content e de rager derrière son ordinateur.

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