jeudi 21 mars 2019

Etat des lieux des listes se présentant aux européennes .

à la droite de l’extrême droite c'est à dire plus à droite que le RN, quartes listes veulent se présenter. Si on peut être sûr que les néo fascistes de la dissidence française ne pourront pas se présenter , les trois autres listes devraient pouvoir . Le Parti de la France conglomérat d'ex gloires du FN de Jean-Marie Le Pen devrait faire un score mineur,  les catholiques intégristes Civitas se compter et l'alliance du SIEL et de Renaud Camus voir ce que pèse un courant identitaire racialiste dur. au moins , une des trois listes devrait pouvoir se présenter
à l'extrême droite, trois listes sont quand à elles sûres. Les Patriotes de Florent Phillipot sur un créneau social souverainiste et xénophobe mais non identitaire et assimilationniste stagnent à 1% dans les sondages et sont en concurrence directe avec l'UPR dont nous parlerons plus loin. Le RN de Marine Le Pen a des vents favorables et veut se positionner comme le principal opposant à Macron . Il est en moyenne à 21% dans les sondages. Il a abandonné la ligne eurosceptique et va vers une ligne ultra libérale en économie abandonnant son discours social et plus identitaire sur l'immigration.  Enfin, l'alliance de Debout La France de Dupont Aignan avec le parti chrétien démocrate et le cnip tente de faire l'"union des droites" sur un créneau libéral identitaire conservateur. Après une relative dynamique, leur campagne se passe mal et ils sont donnés tout juste au dessus de la barre d'éligibilité de 5%.
à droite LR est pour l'instant seul (les candidatures des libertariens et du candidat perpétuel Miguet étant peu sérieuses). Après avoir nettement baissé , la courbe dans les sondages de LR se redresse et ils sont donnés entre 13 et 14%. Leur ligne avec Bellamy est libérale conservatrice.
Au centre droit, LREM (qui est maintenant clairement à droite) et l'UDI se présentent : LREM va fédérer ses alliés (Agir, modem etc). L'UDI voulait incarner un centre droit alternatif mais l'effet gilets jaunes pousse cet électorat à faire bloc autour de Macron et leur score est donc très bas. LREM est en tête mais n'arrive pas à élargir le socle de Macron de 2017 voire est un peu en dessous.
Au centre gauche , les listes sont nombreuses. EELV a achevé ne mue libérale libertaire en rompant avec un discours proche de la gauche radicale et espère par ce biais remplacer le PS auprès d'un électorat de centre gauche. En même temps le PS s'est rallié à Place Publique dont le discours bobo intello est peu différent de celui d'eelv et qui tente de fédérer plusieurs micro partis de nouvelle donne à l'UDE en passant par les radicaux de gauche ou le diem 25. Je pense que ce choix est catastrophique pour le PS car il va pousser les derniers vallsistes ou centristes à rallier LREM malgré la droitisation de Macron, va dégoûter les militants et les cadres non situés dans les métropoles du PS et que sur ce créneau de centre gauche libertaire , le PS sera toujours moins crédible qu'eelv. ELV peut viser les 10% d'autant qu'ils ont intégré l'aei pour ne pas avoir de liste écologiste ni droite ni gauche leur prenant des voix et le PS n'est pas assuré de passer la barre des 5%.  Enfin, la liste eurofédéraliste progressiste de Volt europa devrait arriver à se présenter. Efin, la liste écologiste indépendante du MEI et de Delphine Batho peut priver de précieux points les écologistes.
à gauche trois partis devraient se présenter : Génération;s et le PCF devraient lutter pour la barre des 3%. Le PCF car malgré une bonne liste, il n'arrive pas à convaincre au delà de son cercle militant lui même endommagé par des polémiques récentes et génération;s car il n'arrive pas à se différencier d'EELV voire du PS version Glucksmann mais avec moins de base électorale et quasiment aucun allié européen. Enfin, LFI est le grand perdant de la première séquence. Alors qu'elle était vue comme une des premières forces d'opposition avec les 20% fait par Mélenchon, elle souffre de la fin du vote utile poussant l'électorat de gauche à aller voter ailleurs et de la démobilisation de son électorat. Mais elle souffre aussi d'une stratégie qui a à la fois purgé les opposants à une liste libertaire comme kuzmanovic en essayant d'attirer un électorat EELV compatible(avec le choix d'ne tête de liste peu eurosceptique) et en même temps d'une stratégie conjuguant un fond très à gauche et des discours ciblant les médias ou un soutien total aux Gilets Jaunes. Résultat des courses : l'électorat de gauche y étant opposé y est peut ètre plus opposé qu'à un coup de barre à droite su les sujets non socio économiques et l'électorat le plus proche d'une ligne kuzmanovic s'en va ailleurs vers l'upr ou l'abstention.
Enfin, à l'extreme gauche le NPA va essayer de présenter une liste pour ne pas disparaitre au profit de LO. LO a une liste déjà annoncée et avec ses 8000 militants moines soldats devrait faire 200 000 voix comme d'habitude.
Enfin, concernant les autres listes, nous aurons une liste sur le créneau eurofédéraliste, une liste ilamiste turque (parti égalité et justice) dont il sera intéressant d'examiner le score, une liste antispéciste animaliste dont on peut se demander si elle aura un électorat écologiste réfractaire à eelv, la liste de l'éruptif Jean Lassalle dont le potentiel reste assez flou et la liste de l'UPR qui est scotchée à 1% mais dispose d'une armée de militants fanatisés et d'un discours simple car monothématique

Pour résumer l'enjeu pour LREM et le RN est d'arriver en tête.
Pour LR de s'imposer clairement comme le troisième parti et d'avoir au moins 15%
Pour EELV et LFI d'avoir le leadership sur ce qui reste de la gauche et d'atteindre les 10%
Pour Place Publique PS et DLF de dépasser les 5% pour avoir des élus.
Pour l'UDI, le PCF et Génération;s de dépasser les 3% symbole de remboursement.

Opinion polling for the European Parliament election, 2019 (France).png