mercredi 26 juin 2013

Et voici ma première réflexion .

Au sujet de l'économie criminelle .

Ceci m'a toujours frappé .
 Pourquoi pense t-on faire disparaître les trafics illicites type vente de drogues en s'attaquant aux dealers et non pas aux acheteurs . En effet ,si on arrête un réseau de vente de drogue , la demande ne faiblira pas car les acheteurs voudront toujours leur drogue . Les sommes en jeu étant importantes de nouveaux dealers voudront s’implanter  Démanteler un réseau de drogue ne sert qu'à déclencher une lutte entre dealers pour récupérer le marché et donc  accroît l'insécurité ce qui je crois n'est pas le but de la lutte contre l'économie criminelle . Au contraire , cibler les consommateurs réduirait la demande et donc ferait progressivement disparaître les dealers ( faute de marché ) . Pour un autre secteur de l'économie criminelle cela a marché ( je pense à la nouvelle politique de lutte en Suède contre la prostitution qui cible les clients et a été plutôt efficace ) . Alors bien sur c'est moins rentable électoralement que le fait d'envoyer la BAC jouer les cow-boys dans les quartiers sensibles . Mais ça pourrait être plus efficace .

P . S : certains sont peut être favorables à la légalisation du cannabis . Le sujet n'est pas ceci mais est celui de la lutte contre l'économie criminelle qui elle existera toujours même si les produits prohibés peuvent changer .

5 commentaires:

  1. Réflexion intéressante à laquelle tu as déjà trouvé la réponse.
    Le moyen le plus efficace, le plus rapide et le plus durable pour faire disparaitre un trafic illicite est de s'attaquer à la demande, et non à l'offre ce qui est la politique privilégiée jusqu'à maintenant. Sauf que là réside le problème : s'attaquer à la demande implique de s'attaquer aux ... consommateurs de drogue certes mais consommateurs en général et aussi électeurs!
    En effet, difficile de justifier à l'opinion publique, qu'il vaut mieux s'attaquer aux consommateurs (qui à part cela ne commettent généralement pas d'autres infractions, travaillent, paient leurs impôts...bref monsieur/madame tout le monde) qu'aux dealers (individus répréhensibles) surtout dans une période de récession/crise internationale, augmentation de l'impôt...
    J'ai évoqué une difficulté de justification mais peut-être est-ce plutôt une absence de volonté de justification ? Le courage politique est souvent montré comme le grand absent des débats politiques, ce sujet en est peut-être un exemple

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  2. Et si vous preniez le sujet dans l'autre sens ?
    C'est-à-dire, que se passe-t'il si l'on enlève l'économie "parallèle" de l'équation mondiale ? (Je passe l'étape de la réalisation de ce coups de filet mondial).
    Les personnes qui en vivent du fait qu'elles sont confrontées au quotidien au chômage et à la nécessité de faire vivre leurs familles, qui sera capable de prendre en charge leur reconversion ainsi que leurs familles ?
    Je parle d'expériences vécues : Toulon, quartier Sainte Musse, le responsable de l'augmentation des trafics d'armes et de drogues n'était autre que l'élu du quartier. Il avait demandé à la police et aux douanes de fermer les yeux et de ne plus être présent - comme police de proximité- sur plusieurs quartiers dont celui-ci. (Je n'en dis pas plus, je ne peux pas avancer plus de preuves).
    En y réfléchissant, le quartier était très touché par le chômage et les gosses touchait 80€ de l'heure de surveillance. Ce qui, forcément, rapportait beaucoup au quartier.

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  3. Du coup, la question que je poserai n'est pas "à quand la fin de l'économie criminelle ?" mais plutôt "à quand la fin de l'hypocrisie sur ces questions ?"
    Et puis, il ne faut pas oublier que ceux qui en profitent vraiment sont les banques logées dans des "paradis fiscaux", et la plupart de ces banques ont une place (qu'elles ne devraient pas avoir) dans les décisions mondiales.

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  4. à anonyme : je pense également que la lutte contre la criminalité passe par la lutte contre les inégalités socio - économiques ce que montre très bien cet article . http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/03/09/en-espagne-l-economie-souterraine-est-devenue-le-dernier-recours-face-a-la-crise_1490520_3214.html . En effet , l’économie criminelle peut sinon servir de " protection " contre la crise ( et sa suppression doit s'accompagner d'un changement de cap économique pour ne pas laisser toutes ces personnes qui en vivent sans avoir d'autre choix au bord du pavé )

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  5. Bonjour,
    Le débat n'est il pas, dans ce cas comme dans d'autres : est-ce la demande qui crée l'offre ou bien l'offre qui crée la demande ?
    Réponse : peut-être les deux ?

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