jeudi 12 janvier 2017

Petite parenthèse journalistique avec quelques notes sur le vif sur le débat de la primaire du PS.  

Le Petite débat de la primaire du PS : impressions.

Présentations : Montebourg est le plus tranchant avec Valls chacun définissant des visions (assez différentes d’ailleurs). Les autres débitent des discours pré-préparés sans conviction. Une mention spéciale à Sylvia Pinel qui a comme seuls arguments le fait qu’elle est une femme, de petit village et économiquement de droite libérale et à Vincent Peillon qui fait un discours halluciné où il se voit comme le nouvel Henri 4.

Critique du bilan d’Hollande mais souvent vu comme liée à un contraste ou à une mauvaise explication. Valls et Pinel défendent le bilan de Hollande. Valls en profite pour rappeler sa lutte anti-terroriste.

Montebourg propose grosse relance économique avec aspect écologique. Injecter 17 milliards pour l’investissement. Idée de multiplicateur keynésien. Valls assume le CICE pour « la compétitivité des entreprises », problème majeur face à l’Allemagne. Pr lui, les bénéfices vont arriver. Il propose de mener une politique économique encore plus à droite en baissant l’impôt sur les sociétés. Pr Hamon CICE erreur, échec. Propose une réduction du temps du travail ou une organisation nouvelle du travail. Il vise très clairement une cible écologiste en expliquant que la croissance ne reviendra pas. Pinel explique que l’impôt sur les sociétés doit être de 20 pour cent avec un élargissement de l’assiette pour les paradis fiscaux (ça sent le vœu pieux). Sa politique est encore plus pro entreprise que celle de Manuel Valls.  Peillon propose des contreparties pour le CICE et il a un ton professoral insupportable. Mais bonne critique du revenu universel. Hamon explique que le revenu de base universel est réalisable. Valls propose de fusionner pas mal d’aides sociales pour un « revenu décent »universel en parlant de disparition des emplois.

Pr Montebourg, hausse des prélèvements fiscaux récents tue pouvoir d’achat. Il demande une CSG progressive. Peillon demande un bouclier fiscal pour les plus pauvres. Il propose de fondre IR et CSG. Il déploie un catalogue. Valls propose de défiscaliser les heures supplémentaires.  Jean-Luc Benhamias s’énerve car on ne parle pas assez de lui et qu’il accumule du retard de temps de parole. Sylvia Pinel refuse de revaloriser le SMIC et continue à parler de favoriser les entreprises. Du mal à assumer d’augmenter les impôts sauf pour les entreprises ou les banques. Pr Montebourg utiliser l’argent de formation professionnelle et taxer les banques. Il critique les 3 pour cent. Jean Luc Benhamias propose de supprimer le numerus clausus et de créer des dispensaires. Il cherche vraiment de se démarquer.  Peillon explique que battre Fillon est prioritaire en programme économique et que « les robots sont délocalisables »  Il passe son temps à faire des cours. Il explique que les français sont attachés à la Sécurité Sociale comme à la laïcité (qui selon lui a préparé la Shoah). Valls défend la loi Travail avec des arguments très fables (« les syndicats réformistes sont pour »). Hamon détruit la loi travail comme Montebourg. Hamon veut faire reconnaitre les maladies psychiques. Montebourg revient bien sur la hiérarchie des normes.  Sylvia Pinel parle des relations de confiance dans l’entreprise et dit la même chose que Valls mais en critiquant la « conception datée de la lutte des classes ».

Tous admettent le fait de faire des assassinats ciblés et dénoncent le fait de l’avoir dit. Hamon défend la loi Renseignement et critique de manière assez mesurée l’état d’urgence. Valls rappelle qu’il va rassembler toutes les forces politiques contre le terrorisme. Il explique que les USA auraient dû  soutenir une intervention contre Bachar Al Assad et que l‘état d’urgence sera prolongé aussi longtemps que nécessaire (à perpétuité il semble). Jean-Luc Benhamias se frite avec les journalistes François de Rugy pleure car les parlementaires ont subi une campagne contre eux alors qu’ils votaient  la Loi Renseignement. Ce degré d’arrogance me sidère. Montebourg dit comme De Rugy que la France est restée soudée mais propose une mesure concrète pour : service national. Il propose aussi un parquet antiterroriste et supprimer l’état d’urgence. Sylvia Pinel propose des « centres de radicalisation de prévention » et a un niveau qui me frappe de langue de bois.  Vincent Peillon propose d’expulser les imans étrangers prêchant le djihad (proposition existant déjà). Peillon parle d’abord d’enfants juifs tués à la kalachnikov ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps avant de parler d’ »excès ». Il arrive admirablement à se contredire. Valls défend la déchéance de nationalité et cherche à se positionner comme futur Président. Hamon lâche un "Je suis Charlie" pour critiquer la déchéance de nationalité.  François De Rugy lâche que nos valeurs sont menacées et qu’il ne faut rien lâcher sur laïcité et sur la mixité. Il propose aussi une alliance militaire avec l’Allemagne et la Pologne contre la Russie. Benhamias lui propose une UE commune et une négociation avec la Russie. Il parle aussi d’islamo-fascisme. Je note que les candidats ex EELV se lâchent sur la lutte contre l’islamisme (ça m’étonne pas en vrai). Montebourg propose de revenir sur Schengen car la menace est à l’extérieur. Montebourg parle de rassembler la gauche et dit aimer beaucoup Macron. Benhamias joue à fond un rôle d’ »idiot du village ». Rugy explique aussi qu’il voit Mélenchon comme un ennemi. Hamon cherche à discuter pr une candidature de gauche. Peillon fait générateur de phrases de la 3ème République plus vieux prof ennuyeux. Benhamias est humainement un peu fou mais très sympathique.

Hamon veut une gauche rassemblée et assumée contre la droite et l'extrême droite. Pour Benhamias , il n'y a pas de petit candidat et il propose une grande alliance s'inspirant du CNR. Montebourg assume son aspect solitaire. Valls semble goûter le pouvoir. Peillon finit sur un cours de philosophie politique étrange. Pinel assume un discours bien à droite sur l'économie jusqu'au bout. De Rugy tente de réexister en parlant de "votre liberté de choix".