vendredi 12 septembre 2014

Sur le catholicisme , l'amour et la sexualité .

La théologie du corps de Jean-Paul 2 peut se résumer là http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_du_corps et là http://www.theologieducorps.fr/ainsi que là et dans les pages suivantes. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/_P7Z.HTM
Sur plusieurs points je suis d'accord comme pour celui-ci qui affirme bel et bien que qui ne dit mot ne consent pas http://www.theologieducorps.fr/actualites/2013/10/qui-ne-dit-mot-ne-consent-pas ou sur l'affirmation enfin claire que oui , la sexualité est belle et bonne quand elle se fait de certaines manières et avec certaines limites .
Mais quelles doivent être ces limites ?
Tout d'abord , on va poser des limites consensuelles selon moi : en premier lieu la sexualité  sans le consentement explicite de l'autre personne c'est un viol c'est un crime et c'est un acte extrêmement mauvais car il dégrade la dignité de l'autre personne humaine en niant son humanité et sa liberté  ( je précise explicite car trop souvent le viol est réduit aux cas où l'autre personne proteste sans parler des cas où l'autre personne par exemple n'a plus toute ses facultés en étant ivre ) .
Ensuite , avoir des relations sexuelles  avec une des deux personnes qui n'est pas vraiment libre mais fait cela car elle en a besoin pour vivre ( prostitution ) , c'est mal de même qu'abuser de sa situation pour avoir des relations sexuelles avec une autre personne ( promotions canapé ) . En effet , dans ce cas aussi l'autre n'est considéré que comme un moyen et est opprimé car forcé de louer son corps donc un élément de sa dignité pour pouvoir vivre ( pour les critiques sur ce point , je fais bientôt un post sur GPA et prostitution ) .
Enfin , tromper son amoureux-se , c'est négatif car ça revient à baser une relation sur le mensonge ce qui provoque chez l'autre des souffrances psychologiques ( bien sur dans le cadre d'une relation libre et équilibrée  où les deux peuvent se quitter , par exemple si une femme est adultère et cache cela à son mari car il y a des fortes chances qu'il la tue si elle décide de le quitter , elle peut tout à fait lui mentir .
Maintenant , je vais me concentrer  deux points plus tendus à savoir l'homosexualité et la sexualité extra-conjugale .
L'Eglise condamne  la sexualité extra-conjugale et l'union libre en les décrivant comme contraire à la dignité humaine
Je suis en désaccord avec elle pour une raison simple : je ne vois pas absolument pas en quoi l'union de deux personnes en dehors des liens du mariage est contraire à la dignité des personnes ou à l'éducation des enfants si le couple reste stable sans se marier  . En effet , il existe de nombreuses sociétés qui se passent du mariage dans sa forme catholique et  occidentale et qualifier les relations sexuelles de désordonnées me parait ridicule . En fait , j'ai l'impression d'une pétition de principe qui vise à dire que les relations sexuelles en dehors du mariage sont mauvaises sans donner de raisons fondées en dehors d'une tautologie .


Pour l'homosexualité , l'Eglise condamne les actes mais accueille les personnes Dans ce cas là , l'argumentaire semble plus solide car il s'appuie sur la Bible et sur la tradition . Mais en tant que catholique , je considère la Bible comme la plus proche approximation de la parole de Dieu et donc comme sujette à la critique historique ( ce n'est pas un enregistrement audio de la parole divine ) . Dans le cas de l'ancien testament et de Saint Paul , c'est encore plus net avec des aspects politiques ( des passage de l'ancien testament justifient le massacre de populations entière et des passages de saint Paul disent que la femme doit porter le voile car elle est inférieure à l'homme ). De plus , le passage de Sodome et Gomorrhe nous montre que les habitants de ces villes s'adonnent au viol ce qui est  mal mais sans dire que l'homosexualité en elle-même est mauvaise . Les passages critiquant l'homosexualité sont donc selon moi à replacer dans une perspective historique car par leur virulence , ils sont contraires au message du Christ qui ne se prononce pas sur ces questions et qui explique que l'amour est la vertu centrale . A partir du moment où une relation homosexuelle est une relation d'amour en vérité et qui n'est pas basée sur l'oppression d'autrui ou sur son objectivation , je ne vois pas en quoi elle est mauvaise . On peut m'objecter qu'elle ferme à la complémentarité homme femme mais je ne vois pas pourquoi celle-ci serait indispensable pour vivre une sexualité bonne et belle . Quand au fait que cette relation ferme à la procréation , il ne me semble pas que l'Eglise condamne les relations entre personnes hétérosexuelles mariées qui ont dépassée l'age auxquelles elles pourraient avoir des enfants.

En fait , l'Eglise partage une conception qui est de voir la seule bonne sexualité comme une sexualité hétérosexuelle et se déroulant dans les liens du mariage et décrit les autres sexualités comme mauvaises . Je me demande si une conception plus conforme au message du Christ ne pourrait pas être d'expliquer que la conception de la meilleure sexualité selon l'Eglise est celle-ci mais en expliquant que ce n'est pas pour autant que les autres sexualités  sont mauvaises et qu'elles portent aussi du bien en elles . Ensuite , un débat pourrait s'engager au sein de Eglise  entre ceux qui contestent au nom de l'évangile cette hiérarchisation et ceux qui la défendent mais ce serait à mon avis un grand progrès si déjà l'Eglise pouvait reconnaître qu'une sexualité qui correspond aux trois premiers critères évoqués n'est pas mauvaise .

Désolé pour la rapidité , je l'ai fait entre deux travaux et je suis ouvert à toute critique , suggestion et correction fraternelle .